Il
n'est pas toujours évident pour les enfants d'exprimer ses émotions, voici, ici
une fiche d'activité qui a pour discipline :
L'éveil religieux, la confiance en soi.
La
boite « monstre » pour enfermer les dessins qui
représente leur peur.
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Titre de
l'activité : « J’utilise l'attrape- peur pour
vaincre mes peurs après l'avoir construit »
Objectif :
Durant cette activité, je mets tout en œuvre pour que les enfants de ma classe
de 1ère maternelle puissent s’aider de l’attrape-peur
construit en classe pour vaincre leurs peurs.
Les enfants exerceront principalement la compétence
suivante :
- Compétences
transversales relationnelles d’identité : se connaître, avoir
confiance en soi.
Les S, SF, SE indispensables à la réussite de l’activité
sont :
Savoirs :
Connaître le
lexique lié à l’histoire racontée dans l’introduction de la séquence.
Savoir-être :
- Ecouter
attentivement l’histoire et les consignes.
- Respecter les
autres enfants qui écoutent les consignes ou qui ont la parole.
Savoir-faire :
- Avoir déjà vécu l’expérience du
dessin et de la peinture.
- Avoir une
motricité fine assez développée.
Déroulement
de l'activité :
Présentation d’une marionnette à la classe :
« Les copains,
j’aimerais vous présenter une bonne amie à moi qui s’appelle Lili. Mais, il y a
un petit problème… Lili ne veut pas sortir de sa maison ! Hier, il
s’est passé quelque chose et elle a eu très très peur ! Il faut
qu’on essaye de la faire sortir de sa maison pour qu’elle nous explique
ce qui s’est passé ! Il existe une formule magique pour la faire sortir,
qui fonctionnera, j’en suis sûre ! Il faut la répéter trois fois tous
ensemble et très fort ! »
Effrayée, Lili sort de sa cachette et dit bonjour aux
enfants. Toutes les paroles de Lili envers les enfants se feront sur une
intonation de peur.
Les enfants demanderont surement ce qui s’est passé pour
qu’elle ait peur comme ça et Lili va donc raconter son histoire :
« Hier, avant d’aller dormir, j’avais très
peur : j’avais vu des crocodiles dans un dessin animé et je croyais qu’ils
allaient venir me manger ! Je tremblais beaucoup et je regardais tout le
temps en-dessous
du lit… je n’ai donc pas su dormir de la nuit… »
« Oh
Lili, je pense que tout le monde a des peurs !
Les copains,
nous pourrions tous raconter une de nos peurs à Lili pour qu’elle se rende
compte qu’elle n’est pas la seule à avoir peur de certaines choses. »
Séance 1
« J’exprime mes peurs et les illustre ».
Vu que nous
avions travaillé les émotions auparavant, nous avions réalisé des bouteilles à
partir du livre « la couleur des émotions ». Pour chaque émotion,
l’enfant a dû l’associer à une couleur (en référence aux couleurs reprises dans
le livre) et donc, a décoré la bouteille de cette couleur-là.
Nous allons donc
reprendre la bouteille de la peur. Dans un premier temps, je dispose toutes les
bouteilles par terre et je demande aux enfants de choisir la bouteille de la
peur. Je range donc les autres bouteilles et je garde la bouteille associée à
la peur. Ensuite, nous réalisons un tour de la classe et je commence par lancer
un exemple pour faire comprendre aux enfants l’activité. Je prends la bouteille
qui correspond à la peur en main et j’exprime une de mes peurs à l’aide de mon
dessin réalisé à l’avance:
« Moi, j’ai vraiment peur des petits
insectes ».
Par la suite, je propose aux enfants de réfléchir à une de leurs peurs mais de ne pas la dire tout haut. « Les copains, il ne faut pas dire notre peur à voix haute pour l’instant, il faut la garder dans notre tête car nous allons la mettre sur papier : nous allons la dessiner comme je l’ai fait moi. » Je propose aux enfants d’aller s’asseoir aux tables pour dessiner la peur qu’ils viennent de citer. Je donne à chacun une feuille de papier et je dispose des crayons, pastels, feutres au milieu des tables. Les enfants représenteront cette peur sous forme de dessin. Je passe entre les tables et je les aide si besoin car certains n’auront peut-être pas d’idées ou ne sauront pas comment représenter cette peur.
Après, je
propose aux enfants de venir s’asseoir tous ensemble au coin tapis avec leur
dessin. Je passe la bouteille à l’enfant qui est assis à côté de moi et je lui
demande : « Et toi X as-tu peur
de quelque chose ? De quoi as-tu peur ? Peux-tu nous expliquer ce que
tu as dessiné ? ». Et je procède de cette manière jusqu’à ce que tous
les enfants soient passés. Je ne force personne à répondre.
Pour terminer,
j’apporte la boite des peurs (boîte peinte en noir avec deux gros yeux) et je
propose aux enfants d’enfermer nos peurs dans cette boîte en y mettant nos
dessins et en la refermant.
« Les amis, je vous propose d’enfermer
toutes nos peurs dans cette boite. Mais attention, la boite ne se ferme pas à
clef donc toutes nos peurs pourraient s’enfuir et revenir chez nous, nous faire
à nouveau peur… Je n’ai pas d’idées, je ne sais pas comment nous pourrions
faire pour que nos peurs ne sortent pas… »
Séance 2 : Récit
bruité « la légende de l’attrape – rêves »
Je reprends la
marionnette Lili pour introduire le début d’un récit. « Ah mais
attendez ! Lili veut
me dire quelque
chose. » Je fais semblant d’écouter la marionnette me chuchoter quelque
chose à l’oreille.
« Lili
vient de me chuchoter à l’oreille qu’elle aimerait vous raconter une histoire
mais elle est trop timide et a très peur de vous la raconter… C’est une
histoire qui va nous aider à affronter nos peurs et à les chasser loin de
nous. Elle pourrait également nous permettre d’enfermer nos peurs dans la
boite. »
Je crée une ambiance en classe pour l’histoire : j’éteins la lumière,
j’allume une petite bougie et je commence à raconter l’histoire. Le récit sera
accompagné par un théâtre d’ombres chinoises. Une boite à musique servira de
signal de départ, quand la musique s’arrêtera le récit pourra commencer.
Une fois
l’histoire racontée, j’éteins la bougie pour marquer la fin du récit et je pose
quelques questions aux enfants.
« Alors
les copains, est-ce que vous avez aimé l’histoire ? Pourquoi ? Est-ce
vous pouvez m’expliquer ce qui s’est passé dans l’histoire ? Comment
l’araignée fait-elle pour faire disparaître les cauchemars et donc les peurs
des enfants ? »
Comme l’araignée
est devenue trop vieille pour aider tous les enfants à ne plus avoir peur, Lili
a quelque chose à nous proposer :
« Aujourd’hui,
la petite araignée de l’histoire a dû mal à aider tous les enfants car elle
devient vieille. L’araignée m’a expliquée comment fabriquer un attrape-peurs.
Est-ce que ça vous dirait que nous construisions chacun notre attrape-peurs
pour combattre nos peurs ? »
Séance 3 : « Fabrication de
l’attrape-peur. »
Installation
Le matériel est disposé sur la table avant l'arrivée des enfants. Les autres groupes seront dispersés aux autres tables afin de réaliser les autres ateliers en autonomie.
Le matériel est disposé sur la table avant l'arrivée des enfants. Les autres groupes seront dispersés aux autres tables afin de réaliser les autres ateliers en autonomie.
Je veille à ce
que les enfants soient assis autour de la table afin qu'ils puissent tous voir
et manipuler le matériel.
Découverte du matériel
Je leur laisse du temps afin qu'ils puissent manipuler et observer le matériel.
Je leur laisse du temps afin qu'ils puissent manipuler et observer le matériel.
Ensuite, je
demande à un enfant de choisir un objet et de m’expliquer ce que c’est. Puis,
je reprends le nom exact en expliquant son utilité pour la réalisation de
l’attrape-peurs :
-
Un anneau en carton percé de trous.
-
De la laine que l’on enfilera dans les trous de
l’anneau pour former la toile de l’attrape-peurs ainsi que pour le suspendre.
-
Des plumes et des perles pour le décorer
-
De la peinture et des pinceaux pour peindre le
carton
Il y aura donc
deux techniques pour cette activité : la peinture et le tissage.
Lorsque nous avons découvert tout le matériel, nous
pouvons commencer l’activité.
Pour commencer, nous prenons l’anneau en carton
troué au préalable (petits trous tout autours de l’anneau), les enfants
pourront le peindre dans la couleur de leur choix (jaune/rouge ou
orange). Lorsque les enfants ont fini de le peindre, nous le mettons à
sécher.
Lorsque le carton sera sec, je distribuerai aux
enfants un long morceau de laine en leur expliquant les différentes étapes.
« Les copains, je vais vous distribuer un long morceau de laine, vous allez devoir le faire passer dans tous les petits trous afin de former une toile d’araignée. Lorsque vous avez terminé votre toile d’araignée, vous devez m’appeler pour que je puisse faire un nœud avec la laine pour que ça tienne. »
J’explique ensuite la deuxième étape aux
enfants.
« Comme vous le pouvez le constater, il
y a trois trous en bas de l’attrape-peurs. Vous allez devoir faire passer
un bout de laine dans chaque petit trou. Lorsque vous l’avez fait, je
passerai avec des perles que vous pourrez enfiler sur le bout de
laine. Pour finir, si vous en avez envie, vous pourrez venir chez moi choisir
3 plumes pour que je les accroche à votre attrape-peurs. »
Séance 4 : « J’utilise mon attrape-peur »
Lorsque tous les enfants ont réalisé leur attrape-peurs, nous nous rassemblerons au coin tapis en cercle. Je reprendrai la boite des peurs et je distribuerai les dessins de chaque enfant. « Les copains maintenant que tout le monde a réalisé son attrape-peurs qui peut me rappeler à quoi il sert ? »
« Il sert à attraper nos peurs. »
« Oui très bien, il sert à attraper nos peurs, elles vont rester bloquées dans la toile d’araignée.»
Nous allons donc chacun à notre tour confier notre plus grande peur à l’attrape-peurs en fonction de ce que nous avons dessiné. Je commence donc par un exemple. Je montre mon dessin à tout le monde et je parle à mon attrape peur : « Moi ma plus grande peur, ce sont les petits insectes, j’ai peur qu’ils viennent se cacher dans mes vêtements. Mon attrape-peurs j’ai confiance en toi et j’espère que tu garderas ma peur dans ta toile et que tu m’aideras à ne plus avoir peur ».
Lorsque j’ai montré l’exemple, je fais un tour de cercle en demandant aux enfants de faire la même chose que moi. Si un des enfants n’a pas envie de s’exprimer, je ne l’oblige pas.
Les enfants, à tour de rôle, expliquent leur peur à l’attrape-peurs de la classe et ensuite remet son dessin dans la boite. Quand tous les enfants qui le souhaitaient se sont exprimés, j’accroche l’attrape-peurs au-dessus de la boite en expliquant aux enfants que de cette façon, les peurs ne pourront plus sortir de la boite car elles sont à présent coincées dans les fils, la toile de l’attrape-peurs.
Structuration:
Les enfants
ramèneront leur attrape-peurs chez eux. Je proposerai aux enfants d’accrocher
leur attrape-peurs au-dessus de leur lit afin que chaque soir avant de
s’endormir ils puissent leur confier toutes leurs peurs pour qu’elles soient
emprisonnées dans la toile. De cette manière, ils pourront dormir plus
paisiblement, en ayant confiance en eux. La semaine d’après je les inviterai à
faire part de leurs ressentis : s’ils ont encore peur, moins peur ou plus
du tout et s’ils sont à présent plus confiance en eux.